Junjou Romantica T.2 - Edition Canada

Zion le regarda alors et hocha la tête. Après tout, il serait toujours de bon conseil. Qu’allait-il lui proposer ? Il se tourna vers lui pour l’écouter.

Même s’il devait avouer qu’il ressentait une certaine appréhension. Il passa sa main dans ses cheveux blancs





Mirza devait avouer qu’il aurait pu. Il savait mais il n’appréciait pas tant être en colère. Vivre dans un bordel, l’avait fait vivre avec des très bons médiateurs de problèmes. Et même si son père se moquait de sa mère ou encore des autres personnes ayant fait son éducation en Chine… ils étaient tous très matures et réfléchis.

- Je sais. Mais mes oncles et mes tantes m’ont élevé différemment. Je n’aimerai pas les décevoir. J’ai longtemps été en colère comme l’ami de Duncan.

Puis il soupira «  Mais ils ont tout fait ensemble pour se rendre disponible. Qu’il y en ai toujours un pour pouvoir me garder, me donner la meilleure des éducations. Ils étaient courageux. Le fait que Myron m’y abandonne a été la meilleure chose de ma vie   » . C’est vrai qu’il ne parlait pas souvent de son enfance dans un bordel chinois. Comment il avait commencé à peindre. Mais ça c’était plutôt long. Et il aimait parler du futur comme son exposition qui arrivait.

- Bien. Mes peintures sont un peu différentes. Ça va nous les secouer un peu les plus réfractaires. Sans compter que si elle réussit bien, je vais pouvoir ouvrir ses écoles d’art que je désire tant


Mirza qui allait commencer à chercher un cigare, sourit à cette petite remarque «  Ce n’est pas un dilemme. La solution est au creux de tes lèvres  » puis il alla l’embrasser et le regarda " Donc je recapitule , on a l´atelier peinture pour les fils de riche mafieux . Juste avant on a le procès puis ensuite le départ en Europe. Et tu vas commencer tes visites d’universités ?  »

- Mon homme sera un docteur en psychologie.

Mirza n’avait pas de diplômes. Maintenant c’était plutôt les universités j’ai le contactait pour lui offrir un diplôme afin de pouvoir le compter dans leurs effectifs et s’en vanter. Saph’ a toujours été intelligent, il l’avait toujours vu et su. Alors savoir qu’il se dirigeait vers la psychologie et les études. Il en était fier

Parker partagea donc son avis : << Retournons la situation dans l'autre sens. Imagine toi à la place de tes parents ou des ta soeur. Est-ce que tu t'imposerais tout ce qu'il t'impose ? Est-ce que c'est normal et logique à tes yeux ? Je veux dire, c'est normal de vouloir soutenir sa famille, surtout lorsque tu en as les moyen. Mais...  tu dois aussi penser à ton futur. Celui de tes éventuels enfants. A toi, et à eux aussi, il faut que tu leur laisse quelque chose. Tu dois être ferme là-dessus, ou tu risque de le regretter, plus tard, quand tu auras pris ta retraite>>

Alors, au moins un compromis. C'est ce qu'il semblait le plus adapté à Parker : << Si tu choisis de partir dans l'autre équipe pour ta famille, alors impose tes conditions. Fais leur signer un contrat s'il le faut. Je sais que ça parait cruel, mais ça te permettra de séparer le coté personnel du coté financier. Tu leur donne comme condition que même si toi tu gagnera plus, tu n'augmentera pas leur quota, car ils ont assez pour vivre aisément et s'autoriser des excès avec ce que tu leur donne déjà maintenant. En revanche, ce que tu peux leur garantir avec ton futur gros contrat, c'est qu'ils auront cette somme chaque mois jusqu'à la fin de leur vie. Et c'est à prendre ou à laisser. Tu dois aussi t'occuper de ta vie et économiser de ton coté. S'ils ne sont pas capable de se satisfaire de cela alors ... c'est qu'ils aiment plus ton argent que toi., et qu'ils ne te méritent pas >>

Il murmura les derniers mots avec difficulté et peine, car ils étaient horriblement cruels, mais ils devaient être dits. Zion devait se rendre compte que ce n'était pas normal de subir autant de pression de la part de gens qui étaient censés l'aimer. Parker espérait quand même qu'il n'y allait pas trop fort, il n'avait pas l'habitude de se confronter à ce genre de situation.



Saphir n'avait aucun doute sur le fait qu'on s'était bien occupé de Mirza en Chine. On pouvait avoir une éducation heureuse et stimulante même dans un bordel. Par exemple, lui il avait grandi dans une famille avec des revenus moyens, et il avait toujours eu toutes les chances de son coté, mais il ne s'était jamais senti heureux dans sa famille. L'amour était la chose la plus essentielle pour qu'un enfant soit épanoui.

- C'est vrai que la colère permet de s'endurcir et d'aller de l'avant, pendant un certain temps. Elle est parfois nécessaire, mais il faut aussi savoir la mettre de coté et se reposer sur les autres émotions. C'est une bonne chose que tu ai pu faire cette expérience. Moi aussi, j'ai eu ma période d'adolescent révolté, ajouta t'il avec un clin d'oeil.

Saphir était reconnaissant à tout ces gens qui avaient pris soin de Mirza : << Alors il est peut-être temps que vos chemins se séparent de nouveau. C'est à toi de voir. >>

Ils revinrent sur un sujet moins dramatique en parlant de l'exposition. Saphir espérait que son petit ami pourrait réaliser son rêve. C'était tout ce qu'il lui souhaitait d'ailleurs. Il lui adressa un sourire.

- Tu voudrais ouvrir la première où ?

Son regard s'attendrit à la réponse de Mirza pour son "dilemme" et il répondit à son baiser, aux anges. Il écouta ensuite le programme chargé.

- Oui, mais il faudra qu'on se consulte pour savoir dans quelle ville tu préférais que j'étudie. Moi, je n'ai pas besoin d'un école prestigieuse. Je me suis toujours débrouillé dans la vie même sans avoir recours à ce genre de chose. Une école moins réputée me va tout autant.

Cela allait lui prendre pas mal d'années quand même.

Zion savait mais il ne pouvait pas. Sa famille avait du mal à joindre les deux bouts à l’époque. Ses parents s’étaient tué a lui donner des cours de basket tandis que sa sœur travaillait pour pouvoir donner ce qu’il fallait pour l’aider. Elle avait misé sur lui alors qu’elle n’avait que 16 ans.

- Je ne peux pas. Tu ne comprends pas. Je ne pourrais jamais leur rendre toutes … ma grande sœur a perdu son adolescence pour m’inscrire.

Zion se souvenait encore de ses premiers matchs. Sa première coach était sa grande sœur et lui rendre la pareille … c’était normal. Bien sûr, elle l’appelait souvent pour lui demander de l’argent. A vrai dire, ses parents ne le faisait pas… c’était elle qui le faisait. Mais ce n’était pas que ça. C’était aussi des fous rires au téléphone, des souvenirs de chaussures trouées. Les économies pour déménager de la Jamaïque au Canada.

Et la dernière remarque lui fit mal. Sûrement parce qu’elle était un peu vrai. Il n’en savait rien mais il resta silencieux «  Ne dis pas ça. Tu ne sais pas comment ça a été dur. Quand les rêves sont plus grands que les moyens … c’est … c’est différent  » dit-il d’une voix un peu plus froide

- On devrait rejoindre l’équipe





Mirza devrait essayer de faire un appel en Visio avec le reste de sa famille. Ses oncles et tantes seraient ravis de le voir en couple. Il se rappelait encore avoir fait son coming out très timidement autour d’eux. Il était bien jeune, il ne se souvenait même plus quel âge. Mais ça c’était encore autre chose. Puis maintenant que Mirza y repensait, il avait honte d’avoir eu si peur.

Peut-être qu’il en avait eu peu à cause de Myron. Ses 5-7 ans avaient été … bof avec lui.

- J’aurais payé pour te voir en garçon rebelle. Toi qui est si mature et réfléchi maintenant

Mirza caressa la joue de son petit ami «  Je sais. C’est pour ça que quitter Toronto ne me déplairait pas. Je préfère … je n’ai pas envie s’il revient de savoir s’il lui est arrivé quelque chose.  » . C’était égoïste mais il préférait voir plus loin

Pour sa première école, il haussa les épaules «  Je dois t’avouer que je voulais choisir avec toi. En fonction de ton école et des endroits où tu veux et peux te déplacer. Je ne veux pas t’éloigner de ton confort. Bien sûr … on évite le Québec car je ne parle pas français  ». Quand il l’écoutait parler d’avenir, du monde et du futur. Il avait déjà envie de fonder sa vie avec lui.

- École prestigieuse ou non . Tu seras toujours doué dans ce que tu fais car tu y mets ton âme … tu me donnes envie de peindre

Il agita ses mains pour se retirer l’envie.

Parker faisait de son mieux pour comprendre ce que Zion essayait de lui dire, mais ce n'était pas facile. Il n'aurait peut-être ps du s'engager dans cette discussion finalement. Il était complètement perdu. Maintennt Zion avait l'air de parler du basket avec passion, ce qu'il n'ait jamais fait jusqu'ici. Mais partis comme ils étaient partis, autant continuer un peu sur ce sujet. Qu'ils parlent maintenant de tout, pour laisser ça derrière eux par la suite. Il déclara donc calmement et doucement :

- C'est vrai, je ne sais pas. Je ne sais pas ce que ça fait, de ne pas avoir beaucoup d'argent. Mes parents n'ont jamais du sacrifier quelque chose pour moi. Mais ce que je sais en revanche, c'est que le basket n'est pas ton rêve. Ca l'état peut-être quand tu étais adolescent, mais ce que tu aimerais surtout, c'est pouvoir t'occuper d'animaux. C'est toi-même qui me l'a dit. C'est ton nouveau rêve. Et aujourd'hui, ce nouveau rêve, tu aurais les moyens de le réaliser. Seulement, pour ça, il faut que tu pense aussi à toi et que tu mette de coté pour ta vie future.

Il alla lui prendre la main : << Je suis désolé si je t'ai blessé, ce n'était pas le but. Je suis surement très maladroit. Je vois juste que cette situation te torture, et je voulais t'aider.  Je te laisse un peu seul, si c'est ce que tu veux. A plus tard >> Et il s'en alla donc.



Saphir n'avait même pas pris la peine de faire son coming out à ses parents, cela n'aurait rien changé. Il ne s'était pas caché pour autant. Il avait fini par partir de chez lui quand il avait compris que c'était mieux ainsi. S'il n'était pas parti, il prit surement fini par se faire mettre à la porte de toute façon. Il avait préféré partir avec dignité.

- J'ai vécu beaucoup de chose près être prit de chez moi. Quelques temps à vivre dans les quatre et les rues t'apprennent rapidement la vie. L'expérience forge, comme on dit.

Ce n'était pas vraiment égoïste de son coté. Ne pas vouloir savoir si son père était mort ou non était son droit. Et il n'était pas forcément attaché à Toronto, même s'il y avait des choses dont il voulait s'assurer avant de partir. Par exemple, il aimerait avoir que Duncan et Milo étaient libres pr exemple, mais peut-être que c'était un peu trop demandé.

- Alors nous choisirons une ville dans le Canada anglophone qui ne sera pas Toronto, et nous verrons bien.

Saphir avait l'impression de fondre de nouveau. Mirza était vraiment doué pour lui faire des compliments. Il alla poser un baiser sur sa joue pour le remercier : << Pourquoi vouloir te restreindre ? Peint, si tu en ressens l'envie. Je couvre tes arrières>>

Zion supposait que c’était vrai. Son rêve avait toujours été de travailler avec les animaux. C’est pour cela qu’il avait réussi à avoir son diplôme dans le domaine. Mais sans le basket, il n’aurait pas eu de bourses pour son diplôme. Sans le basket pas de voyage. Sans le basket… il n’aurait rien. Même s’il n’aimait pas ça. Même si courir sur le terrain lui paraissait épuisant, que les vestiaires avaient été étouffants.

- Je sais … je …

Qu’est-ce qu’il pouvait y faire. Tourner le dos à sa sœur ? Il soupira puis quand son petit ami lui prit la main, il alla l’embrasser un instant avant de la lâcher «  Tu n’as rien dit de stupide… c’est … j’ai besoin d’y réfléchir parce que c’est douloureux  » puis il le laissa partir et il enfonça sa tête dans ses genoux.

Son téléphone vibra. Ah, son meilleur ami enfin !

- J’ai pas eu de nouvelles ! Tu fais l’homme mort depuis que tu as un amoureux
- Désolé. Non. Je vais revenir au Québec la semaine prochaine pour vous faire un petit coucou . J’ai besoin de souffler un peu du basket
- Ta voix est pas top. Dispute de familles ?
- Ouais … on est pas dans … bref. J’ai pas envie de chialer bêtement devant tout le monde. Je suis super fatigué .

Il y eut une pause et Zion soupira «  J’ai l’impression d’être loin d’avoir réussi ma vie. Genre à l’opposé… Parce que je sais que demain. C’est ce métier que je n’aime pas qui va … me mettre la pression . Que ce soit pour mon orientation ou ma famille ou …  »

Jared tapota sa main contre son genoux . Hum, il était loin alors c’était difficile de ne pas pouvoir lui apporter son soutien «  Tu sais que je suis toujours là pour toi. Mais tu vois bien que le problème est toujours le même. Tu as peur de faire ton coming out, tu ne peux pas vivre … à cause du basket. Et tu ne vas pas lâcher car tu veux donner tout l’argent possible à tes parents. Mais tu as des millions et eux aussi.  ». Il croisa les bras puis leva un sourcil au ciel

- Ton petit ami te l’a dit . J’en suis sure … ça se voit comme le nez au milieu de la figure quand tu es triste





Mirza supposait que Saphir aimerait sûrement sa petite famille. Pas de lien de sang, mais parfois la famille allait plus loin que cela. C’était pour cela qu’il ne cherchait pas à avoir l’approbation de son père. Pour sa mère, il espérait juste qu’on qu’elle soit… qu’elle allait bien.

- Je présume. Je t’avoue que même si c’est loin. Ça me fend toujours le cœur de savoir que tu as pu souffrir dans un passé qu’il soit lointain ou proche

Mirza n’avait pas connu la misère. Et à 17 ans, il était devenu un artiste si prometteur qu’il avait commencé à pouvoir vivre de ses propres moyens. Il se concentra sur Saph et ses propositions.

- Hum. Pas trop loin des deux petits ? Même si …  

Il pensa à Milo et son air de chat mal brossé . Mais bon ils étaient adorables. Parfois il avait un peu de peine pour eux, il voyait mal la chose bien se terminer. Il secoua ses doigts pour se retenir de peindre après une longue observation de son petit ami. Mirza le regarda alors quand il lui dit de le faire.

Mirza semblait aux anges, c’était rare pour les autres de ne pas le voir avec un air légèrement blasé. C’est qu’il aimait peindre mais pas forcément le processus de vente et d’échange avec le client. Mirza sortit son calepin puis commença à dessiner .

- On l’a encore perdu ?

Demandèrent certains stagiaires et employés. Deux stagiaires regardèrent son calepin «  Il n’entend plus trop quand il est comme ça ..  ». Mirza se leva un instant , leva son petit ami . Prit sa place sur le fauteuil puis posa son petit ami sur ses jambes pour se faire un mur et ne pas être dérangé

- C’est pas juste ! commencèrent à se plaindre certains

- Mais oui Monsieur … c’était plus facile avant de voir vos dessins

- Monsieur Saphir ! Faut le convaincre de changer de position

Parker était désoeuvré de ne pas pouvoir l'aider davantage. Il se sentait vraiment inutile. Son pauvre Zion avait l'air si perdu lui aussi. Il avait envie de lui faire un câlin, mais si quelqu'un les surprenait, cela passerait mal. Il était déjà adorable de lui tenir la main et de l'embrasser pour le rassurer. Au moins Zion ne lui en voulait pas. Parker lui caressa doucement la joue, il ne pu s'en empêcher.

- Je pense que lorsque tu auras réussi à affronter tes peurs, tu te sentira mieux. Mais je sis que c'est difficile. En tout cas je suis là pour te soutenir, alors n'hésite pas à te reposer sur moi au besoin.

Il le laissa ensuite un peu tranquille et retourna discuter avec le reste de l'équipe.



Saphir l'aimerait surement, en effet. Lui aussi avait eu une petite famille de ce genre, lorsqu'il avait élu domicile dans un squat. Il s'était lié d'amitié avec beaucoup de personne en galère là-bas. Certains finissaient par partir, certains mourraient ou changeaient de vie, mais ils se serraient généralement les coudes. Saphir avait même eu une ou deux histoires d'amour tumultueuse. Il estimait ne pas s'en être si mal sorti. Il n'avait jamais sombré dans l'alcool ou dans la drogue.

- Crois-moi, j'ai été plutôt bien loti finalement. Mais tu sais, la souffrance est le lot des humains. On a tous eu des moments difficiles à surmonter. Même si certains en ont plus que d'autres.

Saphir voulait rester optimiste quant à l'avenir des deux petits. Il s'y était attaché: << Je considère un peu Duncan comme mon petit frère je crois. Alors je ne peux pas m'empêcher de vouloir veiller sur lui >> Le jeune homme encouragea ensuite son petit ami à peindre s'il en ressentit l'envie, et il le laissa donc le manipuler à sa guise. Il adorait le voir aux anges comme ça. Il adressa un sourire et un clin d'oeil aux employés et stagiaires.

- Désolé, mais je couvre ses arrières. Il vous les montrera quand il aura fini.

Zion n’en voulait pas à Parker. Il était un petit ami extrêmement conciliant avec leurs contraintes. Toujours drôle et tendre, avec une pointe de folie. Il devait l’avouer c’est pour cela qu’il déprimait. Il ne pouvait pas vivre sa vie du meilleur moyen possible. Il aurait aimé … lui tenir la main ou encore mieux l’embrasser en public… publier des photos. En parler avec sa famille.

La caresse à la joue… il sentait sa gorge se resserrer. C’était injuste. «  Bien sur. Merci mon… enfin merci Parker  » il lui adressa un sourire. Zion continua sa conversation avec Jared qui essayait au maximum de convaincre son ami. Car il sentait mal ce transfert. Il serait loin de son petit ami, de sa famille, il serait aux États Unis.

- J’ai cours Zion… Je te laisse .

Il rentra aux côtés des basketteurs qui lui tapèrent alors dans le dos et sur la tête car c’était l’habitude et il avait plutôt bien joué «  Bouaaaaah le géant  ». Zion leur adressa un sourire

- Quoi je vous manquais déjà ?!

- Déjà entrain de prendre un numéro après une victoire ? demanda l’un d’eux

- C’est clair Zion ! T’es le seul sans un numéro en plus dans ton portable là ! Tu crains

Il en rit légèrement «  Vous dites ça mais j’en ai pas vu une seule défiler dans votre chambre  »

- Normal on va en boîte ce soir ! Ok essaye de négocier avec Parker la pour qu’il nous laisse y aller !

Le téléphone de Zion donna de nouveau et il s’eloigna un peu pour parler. Les autres montraient leurs futurs pas de danses pour la boîte. C’était sa plus petite sœur au téléphone. Ça faisait du bien de l’entendre. Il espérait juste que leur grande sœur n’était pas à côté









Mirza supposait que Toronto serait … un peu difficile à quitter. Ils devaient trouver une bonne alternative pour que les petits puissent venir se reposer s’ils le devaient. Il se tapota le menton «  Bien. Alors si c’est mon peut-être beau frère. On fera en sorte de ne pas être trop loin  »

- Je sais… les humains doivent souffrir . Ça permet de plus facilement profiter du bonheur dit-il tout de même morose à l’idée que le bonheur s’accompagnait de peine

Les employés soupirèrent. Mais ils allèrent se remettre au travail tandis que le jeune artiste colla son front au dos de Saphir puis y posa un baiser avant de se remettre à dessiner. Saphir lui inspira cette fois la marée haute et les côtes froides qui inspiraient confiance. Il dessina d’une main tandis qu’il décida de faire quelques petites caresses dans le dos de Saphir de manière distraite.

- Qu’est-ce que tu veux que je te cuisine ce soir

Demanda t-il en allant poser sa main sur sa cuisse «  Hum ? Tomate farcies ? Gambas ?  » il le tourna un peu vers lui .

- On va pas non plus tarder à rentrer … comme ça on va faire les courses

Puis il alla sur son portable et alla chercher dans ses messages avec Saphir. Le surnom de Saph’ était « 老公 – Lǎo gōng » qui se traduisait littéralement par mon époux. «  Ou tu veux visiter le restaurant que je t’ai envoyé la dernière fois ?  »

Parker se satisfaisait de leur relation actuelle. Ils ne pouvaient pas la vivre au grand jour c'est vrai, mais ce n'était pas trop grave. Tout le monde n'avait pas besoin de le savoir. Il aurait juste aimé pouvoir le dire son père, il était sur qu'il sourit rester discret. Et il aurait aimé pouvoir manifester plusieurs tests de tendresse, mais il pouvait déjà lui en faire quelques uns. En somme, il n'était pas malheureux.

Parker lui sourit donc en réponse et lui fit un clin d'oeil : << Tu as le droit de m'appeler mon coeur ou mon ange. Ou même mon adorable et généralissime Parker >> lui dit-il avant de s'éloigner avec un rire. Il du ensuite écouter les argumentations (enfin surtout l'insistance) des autres membres de l'équipe pour aller en boite. Il finit par soupirer, et céda en partie :

- Très bien, mais je vous impose un couvre feu. Et si l'un d'entre vous revient trop bourré, je n'hésiterais pas à lui lancer de l'eau froide pour le dégriser. Ou pire, lui faire boire d'horribles boissons qui vous donneront envie de les recracher, mais dont il faudra vider tout le verre. Compris ? Pas d'excès. Et vous traitez bien les filles. Soyez des gentlemans.



Saphir espérait que ça ne dérangeait pas trop Mirza. Peut-être qu'ils pourraient s'éloigner plus tard lorsque les petits se seraient éloignés aussi. Enfin, s'ils s'y arrivaient. Fuir la mafia c'était presque impossible. Mais peut-être que Blaise serait clément même si ce n'était pas dans sa nature.

-Oui, ce serait bien. Désolé.

Le mélange de bonheur et de souffrance était effectivement quelque chose d'aberrant et triste en soi. Mis c'était ainsi, malheureusement. Il fallait visiblement mérité son bonheur, d'une manière ou d'une autre. Saphir espérait juste que ni lui ni Mirza n'aurait à souffrir à partir de maintenant.

- Je sais, c'est ironique.

Saphir s'occupa ensuite de couvrir les arrières (et les devants en l'occurence) de son petit ami pendant qu'il dessinait. Il était désolé pour les purs employés, mais ils pourraient de toute façon le voir plus tard. Il profita du baiser et des caresses de Mirza, c'était relaxant. Il réfléchit à ce qu'il voulait manger, tout en allant caresser la joue et les cheveux de son chéri.

- Hum... des tomates frais, ça me tente. On ira au restaurant une prochain fois. Quand on n'aura pas envie de cuisiner.

Zion devait avouer qu’il hésitait parfois pour les petits noms. En ayant un aval, le jeune homme parut visiblement bien moins déprimé d’un seul coup. Les rayons de soleil existaient même lorsqu’il pleuvait.

Finalement les garçons eurent le droit de fêter leurs victoires. Ils remercièrent de suite Parker en hurlant son nom.

- Tu viendras avec nous ! Tu seras tellement bourré que tu ne verras pas qu’on l’est plaisanta l’un d’entre eux

Zion retourna avec ses coéquipiers hurlant de joie. Vraiment ? Parker avait dit oui ? Il tapa dans les mains de ses collègues . Il était donc temps de se préparer alors

On va dans quel boîte ? On se prépare tout de suite ? Visiblement tout le monde était assez occupé alors … les duos se formèrent assez vite . Et comme à son habitude Zion se retrouva avec Parker. “ On se prépare dans ma chambre ? ” proposa t-il alors






Mirza ne lui en voulait pas du tout. Il secoua la tête négativement “ Ne t’excuse pas d’avoir bon cœur mais je ne le veux pas brisé … ça risque d’être dur. ”. Saphir était plutôt réaliste, alors il savait qu’il n’ignorait pas le risque de cette histoire.

Mirza avait une seule idée en tête pour sa part. Vivre le plus longtemps possible aux côtés de Saphir et l’accompagner dans son épanouissement. Alors il serait la au moindre problème. Donc Tomates …

- Ok alors supermarché … j’ai tout sauf de la tomate fraîche . Il y a un supermarché à côté

Oh, il adorait les câlins alors il était aux anges. Il alla l’embrasser puis il se leva «  Les jeunes ! Je plie bagage . Ne restez pas trop longtemps. Dans 30 minutes, décampez et reposez vous au maximum.  »

Puis il alla récupérer son ordinateur et son sac à dos. Puis il leur fit signe et il attendu Saphir. Un petit tour à la supérette du coin et tout serait bon.

Parker était content d'avoir pu lui mettre du baume au coeur. Il était impatient d'entendre son petit surnom du coup. Ce serait une bonne surprise. Il se fit ensuite acclamer par l'équipe. Il espérait vraiment ne parle regretter, mais les voir si heureux était contagieux. Même Zion semblait heureux, raison de plus.

-Je saurais toujours assez sobre pour vous botter le cul s'il le faut, leur assura t'il avec un sourire très angélique.

Il fit ensuite équipe avec Zion avec joie : << Oui, allons dans ta chambre >>



Saphir soupira. Mirza n'avait pas tort, il y avait de grandes chances que cela finisse mal. Il ne pouvait pas l'ignorer. Mais quand même. Il voulait y croire : << J'avoue que mon coeur d'artichaud aimerait que cela finisse bien, pour une fois. Je veux dire, ils sont innocents. Ce ne sont pas tueurs, ou des psychopathes. Ils ne devraient pas faire partie de ce monde mafieux... >>

Saphir fait très envie de vivre sa vie avec Mirza, ça tombait bien. Et puis, allez faire des courses n'était pas si désagréable une fois de temps en temps. Il se leva donc. De bonnes tomates fraiches, la mission du jour. Une mission très agréable et facile. Lui aussi adorait les câlins, donc c'était parfait.

- On cuisinera ensemble, lui sourit-il en sortant de l'atelier.

Il se dirigea ensuite vers la supérette.

Zion savait que son équipe avait peur de Parker. Le silence après la menace en fut témoin avant de se retransformer en petits murmures de craintes.

Ça l’aurait presque fait rire si lui aussi n’avait pas l’intention de se bourrer un peu… quoi ? Il avait gagné pas mal de match ! Finalement les groupes finirent par se séparer et Zion s’habilla de son merveilleux bonnet pour cacher ses cheveux blancs

- Déjà une idée de ce que tu vas te mettre ? demanda t-il en sortant du gymnase

Zion avait son idée pour sa part






Mirza haussa les épaules. Malheureusement même si les petits n’y pouvaient rien, ils avaient ce destin. Mirza embrassa la joue de Saph «  Malheureusement le monde est ainsi fait. Mon plus gros problèmes avec eux c’est que je sais qu’aucun d’eux n’aura une fin heureuse si l’autre ne l’a pas. Ils sont fou amoureux l’un de l’autre, il n’y a qu’eux pour ne pas le voir  »


Mirza lui adressa un grand sourire. Bien, il cuisinerait les tomates et Saphir pourrait faire ses merveilleux traits d’esprits tout en préparant un dessert.

- Une idée de dessert - en dehors de toi bien évidemment-

Il entra dans la supérette bio du coin. Mirza aimait bien prendre soin de loin malgré sa consommation accru de cigare et de sa pipe préférée. Contreproductif. Un peu. Il se prit un panier. Ah, quelqu’un faisait un scandale en caisse. Une grand-mère. Il essaya d’éviter le contact. C’était pas la première fois qu’elle était là. La dernière fois c’était Warren qui l’avait aidé. Il l’évita du regard mais la femme l’attrapa par le bras

- Toi viens

Mirza se retrouva donc alpaguer en caisse. La vieille femme commença à lui parler en coréen . Oh non … pas encore … pendant que la caissière semblait attendre une explication ou une traduction. Mirza semblait d’abord désespéré 1) parce qu’il parlait mandarin , 2) parce qu’il n’aimait pas parler pour rien. Alors il avait sa mine qui commençait à se décomposer …

Parker aimait bien être un peu redouté, il se l'avoua à lui-même, même s'il ne le dirait jamais à voix haute. Mais c'était un peu satisfaisant tout de même. Et puis, il ne leur avait pas dit qu'ils ne pouvaient pas boire ou être un peu pompette, juste ne pas exagéré pour ne pas voir une grosse gueule de bois le lendemain, et ne pas être en forme pour l'entrainement. Il préférait être sévère pour éviter qu'ils aillent trop dans les excès. Il laissa Zion mettre son bonnet puis il le suivit.

- Non aucune idée, je ne m'attendais pas à sortir en boite ce soir. Mais je trouverais une tenue stylée.

Il ne se tracassait pas trop pour ça.



Saphir savait que le destin pouvait se montrer cruel. Mais tout de même. Parfois un petit coup de pouce, cela pouvait aider. Il en avait eu quelques-uns, lorsqu'il était lui-même adolescent. C'était toujours plus facile lorsqu'on tombait sur des personnes bienveillantes.

- Justement, le fait qu'ils s'aiment pourrait aussi les aider à s'en sortir. Ils ont une influence positive l'un sur l'autre, même sans s'en rendre compte.

Saphir imaginait très bien quel genre de dessert il pouvait lui propose grâce à sa personne. Un peu de chantilly, et cel pouvait très vite devenir très gourmand. Bon, il avait laissé son esprit dérivé là.

- Pourquoi pas de la glace.

Le jeune homme ne s'était pas attendu à ce que son petit ami se fasse kidnapper par une vieille dame. Elle devait le prendre pour un coréen. Tous les asiatiques devient se ressembler à ses yeux, peut-être ? C'était presque drôle à voir mais Saphir finit par intervenir. Il tapa quelques chose sur son téléphone et le montra lors à la femme. Il avait simplement utilisé un de ces programmes qui peuvent traduire dans plusieurs langues.

<< 이 청년은 한국인이 아닌 중국인이지만 이 전화로 번역하고 싶은 내용을 큰 소리로 말하면 됩니다.>> (Ce jeune homme est chinois, pas coréen, mais vous pouvez dire à voix haute ce que vous voulez traduire à ce téléphone, il le fera pour vous.)

Zion avait son idée en tête de comment il allait s’habiller. Après, il avait toujours quelques tenues pour partir en soirée en cachette. Il aimait bien ça. C’était dans ses veines. Il adorait danser

- J’ai déjà mon idée

Puis il continua d’avancer «  Oh tu sais j’ai fait mon coming out à ma petite sœur .  ». Il savait pas vraiment comment aborder la situation sans que ça soit un choc. Mais ce n’était que sa petite sœur. Mais c’était un début

- Elle était très positive. Bon même si elle n’est pas mes parents savoir qu’elle est ok dédramatise un peu le tout

Il sourit «  J’ai fait ça… il y a deux jours dans le bus. Je me suis dit qui ne tente rien n’a rien .  ».








Mirza ne savait pas comment aider les petits. Il n’était ni proche de Blaise, ni de Ludmil. Et il avait la drôle d’impression que cette histoire allait bien plus loin que Blaise. On ne lui aurait pas juste offert un frère comme souffre douleur et prostitué.

- Je ne sais pas. Ça doit sûrement les motiver… mais j’espère que ça ne les desservira pas. Sincèrement, ca craint mais on aidera au mieux

Mirza regarda Saphir amusé en voyant qu’il réfléchissait activement pour finalement simplement répondre par de la glace . «  Trop de réflexions pour une proposition si courte… je flaire une imagination … très active  » le taquina t-il


Finalement il fut kidnappé. C’était le mélange russe et chinois ? avoir déjà été accompagné d’un coréen. Mais dans les deux cas, le brave peintre ne pipait pas un seul mot. Il ne faisait pas parti des prodiges de la langue. Il était chinois, il parlait chinois. Il avait étudié l’anglais à l’école. La femme suite à l’intervention de Saphir lâcha alors le bras de Mirza. Elle semblait étonnée puis elle analysa son visage.

Mirza adressa un sourire crispé à la vieille femme. Et ils finirent par lui trouver une solution. Elle tapa dans le dos de Mirza puis elle s’en alla et il parut soulagé.

- Ça me stresse toujours ce genre d’interaction surtout avec les plus vieux…

Il alla en direction des tomates. C’était difficile d’imaginer qu’il détestait échanger avec les autres, mais pourtant ça lui donnait sincèrement de l’urticaire alors avoir un petit ami doué dans le domaine n’était pas pour lui déplaire . Il montra son visage

- … J’ai juste l’air plus abordable quand tu es là car tu me fais sourire

Parker ne doutait pas du sens du style de Zion, il fait déjà pu le constater. Il n'était clairement pas aussi intéressé que Zion par les fêtes et les danses, mais il aimait bien cela une fois de temps en temps malgré tout. Il fut bien plus étonné de l'annonce de son petit ami.

- C'est vrai ? C'est génial ! Je suis très content - et très fier - pour toi.

Ca lui faisait vraiment plaisir qu'il puisse avoir au moins un membre de sa famille qui le soutienne. Il savait que la famille était très importante pour Zion. Une fois à l'abri des regards, il alla donc poser un doux baiser sur ses lèvres.

- Félicitation.



Saphir ne savait pas trop non plus comment les aider. Il connaissait pas mal Blaise, mais ils n'éteint pas proches. Et il s'était lui aussi toujours demandé quel était exactement le lien entre lui et Duncan. Peut-être que Ludmil en soit davantage, mais il ne le connaissait pas plus que cel, et il ne leur révélerait probablement rien. Bien sur, Duncan en savait surement plus aussi, ils pouvaient tenter le coup avec lui, mais il semblait toujours éviter le sujet.

- Oui, je sens qu'il y a quelque chose d'horrible qui nous est masqué. C'est pour ça que je suis heureux qu'il vive enfin quelque chose de sain. Il en a besoin...

Saphir se fit ensuite taquiner sur ses réflexions si imaginatives, mais il ne se laissa pas faire : << Si tu savais. Tu adorerais pouvoir lire mes pensées. Tu verrais alors que la glace peut soudainement être très ... attirante >> Il adorait quand il avait l'occasion de le tenter.

Mirza fut ensuite kidnappé, et il all à son secours, tel un chevalier servant. Il était bien loin de parler toutes les langues du monde, mais quand on travail dans l'industrie du sexe, on rencontrait des personnes de toute origine, et on prenait rapidement trouver des moyens de communication.

- Je ne vais pas m'excuser de te faire sourire, cela te rend très agréable à regarder. Et puis je suislà pour discuter quand tu n'en a pas envie.

Il choisit les tomates qui lui semblaient les meilleurs et les mis dans un sac.

Zion était content lui aussi. Finalement, il eut le droit à un baiser de félicitation. Parker était tellement beau, c’était difficile de ne pas avoir chaud. Il le regarda «  … Je … çà facilite les coming out si je sais qu’à chacun d’entre eux j’aurais des baisers comme ça  »

Puis il posa sa main sur la hanche de Parker «  Oui. Mais c’est une grande militante pour tout. Donc ça ne m’étonne pas  » puis il s’adossa a un petit mur pas très loin tout en gardant Parker contre lui

- Tu m’en veux pas pour tout à l’heure hein ? Je suis désolé … j’ai tendance à paniquer quand ça concerne ma sœur . Mais je te promets de trouver une solution et tout te dire tout de suite

Il l’embrassa encore une fois








Mirza ne connaissait pas grand chose de Blaise. Pour ce qui était de Ludmil… un peu plus, mais pas tant. Il doutait que ce dernier mette en cause ou demandé à Blaise de libérer Duncan. Ludmil n’était pas méchant. Loin de là, mais il n’en restait pas moins un fin calculateur avec les intérêts de Blaise et les siens au dessus de tous.

- Je peux demander à Yl, mon cousin. Mais YL a déjà ses propres problèmes à gérer. On lui a collé une fiancée…

Mirza aimait bien taquiner Saph qui se laissait rarement avoir. La glace… bon, maintenant il allait avoir du mal à ne pas pousser son imagination bien plus loin. Il posa une main sur son torse «  Ah… touché en plein dans l’esprit. Plaisir et dessert mes péchés mignons  »

Mirza avait l’air un peu plus blasé quand il était seul. Il n’arrivait pas à garder le visage neutre en face de Saph. Il souriait souvent maintenant mais ça plaisait à Saph alors

- En même temps entre tes traits d’esprits et tes courbes... Je n’ai pas le temps d’être malheureux .

Il acheta aussi de la glace, bien évidemment puis alla se rendre en caisse

Parker avait hâte de voir la tenue que Zion avait choisi du coup, pour peut-être s'en inspirer. Il lui offrit ensuite un baiser pour le féliciter, et aussi pour l'encourager à continuer dans cette voie. Visiblement, cela marcha. Il lui adressa un sourire et alla murmurer à son oreille : << Alors je te récompenserais à chaque fois, et peut-être avec plus que des baisers, qui sait >> Autant le motiver un maximum.

Par exemple, s'il réussissait à affronter sa grande soeur, qui semblait être la plus compliquée, ils pourraient peut-être fêter ça de manière un peu plus approfondie. Avec un petit rendez vous romantique avant, tout de même. Il lui caressa les mains pendant que Zion le gardait contre lui.

- Bien sur que non, je ne t'en veux pas. Toi, tu es sens cesse sous pression, c'est bien plus facile pour moi. Je n'ai un peu honte d'ailleurs, j'ai l'impression d'être privilégié, je n'aime pas trop cette sensation. Mis m'en plaindre serait encore plus honteux. C'est un sentiment bizarre.

Il se détendit avec le baiser



Saphir ne voulait pas forcément forcer la main de Blaise ou de Ludmil, de toute façon, ils en seraient bien incapable. Il voulait juste plus d'informations sur la situation à vrai dire. Peut être que ce fameux cousin pourrait les aider à ce niveau là, même s'il n'en était pas sur.

- Nous lui demanderons peut-être plus tard alors, quand la situation sera plus calme de son coté.

Saphir serait ravi d'expérimenter l'imagination de Mirza. De toute façon, ils se connaissaient pas mal à ce niveau à. Ils avaient déjà testés pas mal de chose ensemble. C'était un aspect de son ancienne profession qu'il appréciait : plein de curiosités à essayer, lorsque l'on avait un esprit ouvert et aventureux.

- Plaisir et dessert devrait toujours aller ensemble. C'est le principe d'un dessert, non ?

Saphir, de par sa longue expérience de gigolo, savait commet toucher ses clients. Il aurait été vexé de ne ps réussir à en dérider un. Personne de neutre dans son lit. Le jeune garçon cacha son sourire en remarquant qu'il s'était empressé d'acheter de la glace. Ben voyons.

- J'espère bien, j'ai travaillé dur pour ces jolies courbes, et pour affuter mon esprit.

Zion était motivé à présent. Peut-être qu’il devrait faire son coming out a des étrangers dans la rue la maintenant. Il se concentra de nouveau quand Parker sembla désolé

- Tu n’as rien fait. Tu utilises tout ce privilège pour m’éduquer sur plein de choses. Tu ne peux pas t’en vouloir à cause de ça …

Zion lui passa une main dans le dos «  Et grâce à toi, je comprends mieux ce que je veux et ressent . Tu fais de moi un meilleur petit ami et homme en général … maintenant on sort de notre cachette ?  »

Il lui sourit

- Oh et mon ange … j’aime le surnom mon ange pour toi







Mirza devait avouer que son petit aurait pu convaincre un démon de passer un week-end dans une église. Être convaincant n’était pas donné à tout le monde … mais Saphir était doué. Mais ce qui créait aussi des situations comme celle-ci ou son imagination risquait de lui causer des problèmes

- Saphir. Je ne peux pas m’imaginer te lécher en plein magasin… ça suffit

Dit-il en prenant une fausse mine sérieuse avec le doigt levé digne d’un enseignant. Il s’etira attrapant la glace à la vanille. Puis prit un nappage au chocolat ..

- Hum… vraiment est-ce que je peux toucher pour vérifier que tout est vrai…

Il l’embrassa sur la joue puis paya pour leurs courses. Il était temps de rentrer . Donc rendez vous son appartement . Qui était littéralement au bout de la rue car il ne voulait jamais être loin de son studio ( qui avait aussi un côté appart. Mais qui allait se plaindre de deux coins de vie ? )

Parker était soulagé qu'il ne lui en veuille pas, c'était rassurant. En même temps, c'est vrai qu'il n'y pouvait rien, et il faisait quand même de son mieux pour l'aider. Apparemment, il arrivait à l'aider, alors tant mieux. Cela lui rendit le sourire.

- Vraiment ? Je n'ai pas l'impression de faire grand chose mais je suis content. Moi aussi j'append beaucoup à ton contact tu sais.

Il n'avait encore jamais eu de petit ami garçon après tout. Il rit, c'est vrai qu'ils n'allaient pas rester terrés là pour l'éternité, il sortit donc de leur cachette. Il écouta ensuite son nouveau surnom. Il lui plaisait bien, il était très mignon.

- Il est parfait. Et toi, en aimerait-tu un ? Il va falloir que je réfléchisse à la question.



Saphir se retient d'éclater de rire lorsque Mirza fit son imitation. Qu'y pouvait-il si l'imagination de son petit ami battait à plein régime ? Et puis il y avait pire que de devoir imaginer tout cela.

- Il n'y a pas de problème, on est près de chez toi si jamais tu as besoin de me sauter dessus, rit-il tout en lui pressant gentiment la main.

De ce qu'il voyait, il ne se privait pas pour prendre su surplus. Il voyait très bien à quoi tout cela allait servir. Ses yeux brillèrent : << Oh il me semble que tu as pu vérifier un grand nombre de fois déjà, mais nous pourrons vérifier une nouvelle fois une fois chez toi >>

Il le suivit ensuite jusqu'à son appartement, un peu impatient tout de même.

Zion lui affirma cela avec un petit sourire. La liberté de son petit ami, lui montrait que c’était acceptable. Même s’il le savait pour les autres, c’était dur à accepter pour lui

- Hum moi ? Huuum … je crois que je n’en ai jamais eu . Mes parents étaient juste trop content de m’appeler Zion qu’ils m’ont jamais donné de sur… oh d’ailleurs

Zion avait oublié de lui préciser que ses parents étaient rastas…. D’où son prénom. Il observa Parker. Bah, il lui en parlerait plus tard

- Rien oublie … on en parlera plus tard

Ils finirent par arriver en direction de l’hôtel. Il y avait une entrée pour éviter les photographes ce qui était assez agréable . Il se dirigea vers l’ascenseur

- On se prépare dans ma chambre ou dans la tienne ?







Mirza en remarquant le grand sourire de son petit ami, l’observa quelques secondes. Adorable. Oh, non il avait des papillons dans le ventre. Ce n’était pas la pire des sensations à vrai dire. Il avait vraiment l’impression d’être un adolescent.

Puis il rit «  Merci de te dévouer et de réaliser ce test encore une foisb ». Puis ils se retrouvèrent à marcher en direction l’appartement. Il n’avait plus besoin de le présenter. Il ouvrit tout simplement et posa ses courses sur la table

- Nous voici arrivé … il faut que je cherche ma recette de tomates farcies . Avant que mon petit ami m’ensorcele et que j’oublie de cuisiner

Il alla prendre son calepin puis il observa sa pipe un instant… bah il fumerait sûrement plus tard. «  D’ailleurs j’ai décidé de passer d’une pipe à tabac à une pipe avec des herbes. Lavande, cannelle …  »



Mirza commença à laver ses tomates

Parker s'était déjà interrogé sur le sens du prénom Zion, qui n'était pas très courant quand même, mais il n'avait pas encore fait de recherche, ça lui était sorti de la tête. Mais peut-être qu'il devrait s'y remettre, vu l'importance que cela semblait avoir pour les parents de Zion. Il pencha la tête, intrigué, puis se promis de se renseigner.

- Je veux quand même te trouver un surnom. Je sais. Quel est ton animal préféré ?

Il suivit Zion, qui connaissait bien les endroits par où passe pour être discret. Lui n'avait jamais eu à y penser donc il préférait le laisser faire et se contenter de le suivre. Il monta dans l'ascenseur.

- On devra passer dans les deux de toute façon, donc ça n'a pas beaucoup d'importance, mais montre moi donc ta tenue.



Il n'y avait vraiment pas de mal à se sentir comme un adolescent. Saphir aussi se sentait pousser des ailes dans cette relation. Il garda la main dans la sienne : << Je réalise ce genre de test avec plaisir. Je suis un garçon très volontaire tu sais. >>

Saphir connaissait effectivement déjà très bien cet appartement. Pendant que Mirza cherchait sa recette, Saphir commença à nettoyer les tomates. Ce serait ça en moins à faire : << J'ai le ventre vide alors je vais attendre un peu avant de t'ensorceler >>

Il l'écouta ensuite parler de pipe. La perche était tendue, et trop tentante.

- C'est sur que cela aura surement meilleur gout en bouche, hum ?

Zion savait que son prénom n’était pas si courant ici. Finalement, il avait un prénom sacré mais était athée. Mais bon, ses parents restaient contents

- Ça va être dur… parce que j’adore tout les animaux. Et j’avoue que tu auras du mal à m’appeler mon écureuil volant ou mon furet …

Il rit alors puis alla en direction de sa chambre. Il ouvrit et referma derrière eux. Il enleva son haut puis fouilla dans sa valise «  Je pensais chemises bleu avec quelques accessoires … et changement de pantaloon évidement  ». Avec les vestiaires Zion avait assez peu honte de se déshabiller







Mirza savait bien que Saph’ était un bon et gentil jeune homme. Toujours prêt à lui donner un coup de main ou deux … même plus . Stop. Il finit par sourire «  Que ferais-je sans mon tendre ?  »

Il commença à évider les tomates et couper de multiples ingrédients. Il devait avouer qu’il avait hâte de manger. Finalement Saph tomba dans le piège et ne put s’empêcher de faire une petite allusion.

Mirza feinta l’innocence «  Bien meilleur. Mais je connais autre chose que je mettrais bien entre mes lèvres … j’ai l’impression d’avoir attendu toute la journée  »

-[b] Un cigare . Franchement… un bon cigare



Mirza commença à laver ses tomates

Parker se retient de rire. C'est vrai qu'un écureuil volant ou un furet, ce n'était pas la meilleur combinaison pour être glamour. Il allait devoir y réfléchir : << Mon canard ? >> Mouai. Pas sur. Il en testerait d'autre. Ah ! Mon pingouin ? Pas mal. Il y avait de l'idée.

Il le suivit jusque dans sa chambre, et ne se prive pas de jeter quelques coup d'oeil pendant qu'il se changeait. Il avait bien le droit, il était son petit mi non ? Et puis il avait de ses tablettes de chocolat ... autant laisser ses yeux en profiter.

- Une chemise bleu irait effectivement parfaitement bien avec tes yeux.

 

Saphir aimait lui aussi tendre des perches à son petit ami pour qu'il tombe en plein dedans. Il pouvait presque deviner le genre de pensées qu'avait Mirza en ce moment, et il se retient de sourire.

- Oh, tu aurais peut-être fait de moins beaux tableaux. Tout le mérite me revient, se venta t'il faussement.

Saphir participa à la cuisine, c'était quand même plus sympa de le faire à deux. Et oui, il pouvait lui aussi tomber dans ce genre de piège. Ah, pas mal l'idée du cigare. Il n'aurait sans doute pas fait mieux. Mais il n'avait pas dit son dernier mot.

- Moi qui pensais que tu aurais peut-être envie de jouer de la flute aujourd'hui. Tant pis, c'est moi qui en jouerais alors. Si tu es sage.

Zion trouvait l’idée de la chemise bleu bonne. Ça irait bien avec ses yeux et ses cheveux blancs. Il observa ses cheveux et tenta de les arranger

- Ouais … ouais ouais . Je suis d’accord  

Zion souffrait de ce qu’on appelait dans le jargon d’albinisme partiel. Rien de dangereux. Mais il était né avec une touffe blanche à l’avant , des sourcils blancs et quelques taches pâles sur le dos et les yeux bleu. Zion s’attacha la chemise puis changea son pantalon avant de se tourner vers son petit ami

- Direction ta chambre monsieur !










Mirza devait avouer qu’il avait ce vent de génie depuis qu’il avait rencontré Saphir. Certes, il était doué mais il n’avait jamais été si inspiré. Il secoua doucement la main

- Je dois l’avouer tu m’inspires tout le temps. Preuve, la dernière fois pendant que tu lisais

Et il avait en adoration les poses ou l’on voyait les choses qu’il aimait considérer comme intense. Qui n’aimait pas voir des chérubins à la mine boudeuse entrain de vérifier leur carquois… Il adorait voir Mirza, le visage concentré, les mèches désordonnées, la cuisse avec un point rouge du à l’appui de son coude sur cette dernière. Les vêtements qu’on mordillait sans y prêter attention .. les bâillements.  

- Je suis toujours sage . Voyons …  Le parfait amant , ami, amoureux. Mais je serais ravi de jouer de la flûte pour toi. Tu sais que rien ne me déplaît.

C’est vrai qu’il aimait donner , recevoir. Il soupira en ayant des scénarios plein la tête . Il mit ses tomates au four puis commença à leur préparer leurs boules de glaces. Il les mettrait au frais ensuite …

Parker trouvait tout le temps Zion beau de toute façon, alors qu'importe la couleur qu'il mettait, cela lui allait toujours très bien. C'était vraiment aussi simple que cela. Lui n'avait pas vraiment de couleur fétiche, qui lui allait parfaitement. Peut-être que Zion aurait un avis là-dessus.

- Je suppose que je peux porter du mauve, comme ça je m'accorde aussi avec mes yeux.

Il trouvait la particularité physique de Zion tout à fait attirante, ça lui donnait quelque chose d'unique en plus. Il pouvait facilement se démarquer. Lui il était blond, c'était très classique. Heureusement, il avait ses yeux d'une couleur un peu inhabituelle pour rehausser le tout. C'était aussi une anomalie génétique rare que sa mère lui avait transmise.  AAu signal de Zion, il le guida donc vers sa chambre. Il fouilla dans son armoire.

- Hum... ça ? Ou ça peut-être ?

La première tenue était composée d'une chemise blanche classique, mais avec un foulard rayé mauve. La deuxième était un t-shirt un peu plus rock-and-roll noir et mauve, pour un style plus décontracté.

 

Saphir lui sourit, très content d'arriver à l'inspirera aussi facilement. C'est qu'il faisait bien son rôle de muse. Il alla l'embrasser sur la joue : << Je ne fais pas grand chose, c'est toi qui a un esprit génial  >> le complimenta t'il un petit peu parce qu'il l'avait bien mérité.

Le jeune homme ne se rendait pas forcément compte de la concentration qu'il dégageait parfois. Lui, il adorait regarder Mirza enfant qu'il peignait ou dessinait des croquis, car il dégageait lui aussi une belle concentration et une passion manifeste. Ils avaient un peu les mêmes gouts en réalité.

- Oui, je sais c'est aussi ce que j'adore chez toi. Tu es aussi généreux que gourmand. J'espère que j'arrive moi aussi à te rendre la pareil.

Il regarda les tomates être mises au fur et les boules de glace mises au fris. Cela s'annonçait bon tout cela.
<< Miam miam je me régale d'avance >>

Zion n’avait pas honte de ses taches. Sa mère était comme lui, alors il n’avait jamais eu honte de ça. Les petits trouvaient ça beau et lui n’en avait pas fait d’état d’âme.

- C’est vrai que ça te va vraiment bien quand tu le fais

Zion une fois dans la chambre de son petit ami, il alla s’installer sur le lit. Il hésita longtemps puis opta pour la première option “ L’idée du foulard me plait. Mais avant tu me laisses te donner des bisous dans le cou avant qu’il soit inaccessible ” demanda t-il alors









Mirza alla prendre Saphir dans ses bras pour ensuite aller l’embrasser dans le cou «  Saph’, tu es parfait. Aussi gourmand que généreux. En parlant de gourmandise… tu veux bien surveiller le repas  » lui demanda t-il alors en se décollant ensuite de lui.

Mirza alla en direction de la salle de bain. Il alla donc se doucher, son petit rituel continua quand il alla sur le balcon pour fumer un instant. Mirza avait commencé à fumer assez jeune. Des qu’il avait réussi à mettre la main dessus à 14 ans. Quand un client de son oncle, lui avait donné un cigare pendant qu’il était en train de peindre.

Mirza soupira alors. Si seulement on lui avait acheté une cigarette, il n’aurait pas à débourser 200 euros pour 25 cigares. Il regarda au loin puis passa son coup de fil usuel à l’un de ses oncles pour prendre des nouvelles. Puis il raccrocha et retourna en cuisine ..

- et voilà… je suis tout frais